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23.1.08

Vous aimez les chiens ?

Vous aimez les chiens ? Vous ne croyez pas tout ce qu'on raconte et tout ce qu'on entend en ce moment sur le fait que certains chiens pourraient être méchants ?

Alors lisez ceci, en plus c'est moi que je l'ai écrit ;-)


Marcel POIROT
Marcel POIROT, aussi appelé « Poireauman » par les jeunes du quartier, est une espèce de retraité fasciste qui bossait, d’après les rumeurs, aux impôts. Tout pour plaire quoi ! Il habite un trois pièces au dernier étage. C’est une vraie tête de con ce bonhomme, et il emmerde tout le monde dans l’entrée. Il ne sort jamais sans ses chiens, deux énormes pitt-bulls, dont il a parfois du mal à contenir la force et l’énergie. Pour se faire respecter, il leur assène volontiers de grands coups de poing sur la gueule, voire des coups de bâton sur les reins. A chaque fois qu’il descend les escaliers, on l’entend gueuler après ses chiens quand il les rappelle à l’ordre. Il a la voix grave, cassée, et articule très mal, parce qu’il parle toujours avec son éternelle gauloise maïs qui pendouille à la commissure de ses grosses lèvres gercées :

— Justice ! (C’est le nom d’un des deux chiens !), Pas bouger ! Abruti de chien, arrête de tirer comme ça nom de Dieu !
Et tout de suite après, on entend la pauvre bête pleurer sous les coups. Parfois elle grogne et essaie de se rebiffer, et là, le vieux nazi cogne de plus belle. Ses chiens, ils ont des cicatrices partout.

Quand on squatte dans l’entrée et qu’on l’entend arriver, on sort vite fait, pour éviter la confrontation en disant :

— Putain, vla Poireauman avec ses loups ! On se casse ! Oui, le vieux facho ne manque pas une seule occasion de s’en prendre à nous, les jeunes, en nous menaçant de lâcher les chiens, et personne, jusqu’à présent, n’a osé rien dire. Ses chiens, il les a dressés à l’attaque, et les petits gosses du voisinage racontent qu’ils ont déjà bouffé un mec. Mort de rire !

Les flics n’ont rien contre lui, et à chaque fois qu’il cogne quelqu’un, de préférence une personne faible, c’est quand il est sûr qu’il n’y a jamais de témoins. Pourtant tout le monde sait que c’est lui qui a foutu une tarte dans la gueule de Kamel parce qu’il fumait des « Malbiches » dans l’entrée. Bon, c’est vrai qu’il est pas futé « le » Kamel avec sa tête bizarre et son œil crevé. Mais c’est pas de sa faute, c’est parce que quand il était petit, il a pris feu et son « paternel » l’a éteint à coups de pelle. Oh ! ouai, pis aussi une fois, y’a des témoins de Jéhovah qui ont eu la mauvaise idée de venir sonner à sa porte. Ils sont redescendus plus vite qu’ils étaient montés, à plat ventre dans les escaliers, avec les chiens au cul !

Mais bon, c’est vraiment un pourri ce mec, il se mêle de tout, cherche les emmerdes avec tout le monde, il a fait des procès à tous ses voisins, pour des raisons futiles, il se prend pour le roi du quartier. Il n’hésite pas non plus à dénoncer nos vieux qui bossent au black ou à appeler les flics quand on fume des joins. De toute façon, quand il n’est pas dehors avec ses « klébs », il a toujours sa gueule par la fenêtre, à guetter ce qui se passe dans la rue. Et si quelqu’un a le malheur de se garer devant sa porte de garage, les flics rappliquent aussitôt, alertés par « Poireauman. »

Beaucoup disent que c’est une « balance » et que c’est pour ça qu’il jouit d’une telle impunité sur le quartier. Mais un jour, on la fera nous même la justice, puisqu’elle n’est pas rendue ! On lui fera la peau à ce pourri, pour lui faire payer tout le mal qu’il fait !

Mais heureusement, on n’a pas eu besoin d’en arriver là. Le destin a fait que, Justice (je ne parle pas du chien) a été rendue, d’une bien curieuse façon, mais d’une façon qui a satisfait tout le monde.

En effet, un après-midi où je rentrais du bahut, je vis de loin, des gyrophares : plusieurs véhicules devant mon bloc. A priori, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, les keufs et les pompiers venaient très souvent dans le quartier. Ca craint ici, il se passe toujours quelque chose… De temps en temps, y’a des voitures qui crament. Mais c’était pas ça. A mesure que je m’approchais, je constatais que c’était devant notre entrée. Alors je me suis dis « merde, j’espère que c’est pas chez nous ! », et j’ai tout de suite pensé à mes parents… J’ai couru, pour en avoir le cœur net. Et arrivé à hauteur de mon entrée, je me suis renseigné auprès des voisins qui s’étaient attroupés en bas… J’ai été tout de suite rassuré, voire satisfait quand j’ai appris que c’était Poireauman qui était mort.

Mort de quoi, on n’en sait rien, peut être une crise cardiaque, une rupture d’anévrisme ou un trop plein de méchanceté qui aurait fini par l’étouffer. En tout cas, sûrement un truc soudain, qui ne te laisse aucune chance quand tu es tout seul, qu’il n’y a personne pour te secourir. Tout ce que je savais, c’est que ses chiens avaient commencé à le bouffer, et que, aux dires des pompiers, il ne restait plus grand chose de lui. Alors, pensant à la scène, cette scène horrible, d’un homme qui se fait dépecer par ses chiens, j’ai quand même ressenti une certaine forme de compassion. J’ai quand même espéré que ses chiens ne l’avaient pas dévoré alors qu’il était vivant... Et, aussi, et surtout, j’ai croisé les doigts pour que ces pauvres chiens ne se soient pas rendus malades d’avoir ingurgité autant de haine d’un seul coup…

Ca t'a plu ? non ? bah tant pis alors. A bientôt sur la route !!! hi hi


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